Alliance entre Cosentino et Kimitec, deux géants de l’industrie d’Alméria, unis par l’économie circulaire – Projet EOCENE
Consortium entre géants
Le projet EOCENE a vu le jour et il est né d’un consortium disruptif entre sept grandes entreprises. Bien que leurs modèles commerciaux soient très différents, ces entreprises sont unies dans l’inspiration, une ouverture d’esprit et la collaboration. Kimitec, Cosentino, Acciona, Omar Coatings, Aerotecnic, Reciclalia et Suez: ensemble, ils constituent l’avant-garde de l’économie circulaire.
Cosentino, leader du projet, est une entreprise familiale espagnole globale qui produit et distribue des surfaces innovantes de haute valeur pour le secteur du design et de l’architecture. Elle est fondée sur l’expansion internationale, un programme novateur de recherche-développement, le respect de l’environnement et la durabilité. Elle distribue ses produits dans plus de 110 pays à partir de son siège central à Cantoria, Alméria (Espagne).
Kimitec, société de biotechnologie appliquée à l’agriculture naturelle et propriétaire du plus grand Centre de recherche sur les biopesticides, probiotiques et prébiotiques de toute l’Europe, le MAAVi Innovation Center, est un modèle d’entreprise ouvert et collaboratif qui porte dans son ADN la « symbiose industrielle ». Une symbiose dans laquelle des entreprises de différents secteurs, qui n’ont rien de commun, unissent leurs forces et conçoivent un nouveau concept de projet où les sous-produits d’une industrie deviennent des matières premières durables pour une autre.
Félix García, PDG de Kimitec, raconte que « les entreprises doivent encourager la partie inspirante et collaborative, être ouvertes et donner de la valeur à tous les processus. Les entreprises perturbatrices génèrent des idées qui non seulement apportent une partie quantitative à un projet, mais qui, dans ce cas précis, c’est la qualité de chacune d’elles, qui fait naître quelque chose hors du commun, qui leur confère de la valeur. La société Kimitec propose toute sa biotechnologie, sa R&d+i et tout son « hub bio-technologique » au projet EOCENE.
Missions Science et Innovation – CDTI
Comme nous le disons, EOCENE est le résultat d’une brainstorming de forces de différentes entreprises, une stratégie à long terme pour ses sept partenaires (qui travailleront de différents points de l’Espagne: Kimitec, Cosentino et Aerotecnic, d’Andalousie, Acciona et Suez, de Madrid, Reciclalia de Castille-La Manche et Omar de Valence). Son objectif est d’obtenir 0 déchet, de valoriser les sous-produits du processus de production et de contribuer à la durabilité dans les industries, en donnant une seconde vie à leurs sous-produits, pour l’obtention de nouvelles matières premières de hautes performances.
Le Projet de recherche industriel EOCENE s’inscrit dans le cadre du programme « Missions Science et Innovation », accordé par le #MinistèredesSciences. Ce programme dispose de 83 millions d’euros dans la convocation 2020, et c’est la première de ce type de projets (destinée à financer de grands projets de recherche et de développement d’entreprises). Une nouveauté importante réside dans le fait que la conception du programme a été basée sur la détection des capacités dans l’écosystème innovant espagnol et sur des domaines d’appui prioritaires (consultations publiques avec les entreprises et les scientifiques, plates-formes technologiques, certification des capacités et des intérêts dans la définition des missions, (etc.)
EOCENE a été l’une des 24 initiatives retenues et les plus appréciées, parmi les plus de 100 qui ont été présentées pour ce programme, dans le cadre de « grandes missions », et dans le volet spécifique de recherche relatif à la promotion de « l’industrie espagnole dans la Révolution industrielle du XXIe siècle ».
Le Plan d’État pour la recherche scientifique et technique et l’innovation 2017-2020 encourage des initiatives intensives en R&d+i. Ces entreprises doivent compter sur une participation importante d’organismes de recherche, de centres technologiques et d’universités, et elles auront pour but de contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable fixés par les Nations Unies dans le cadre de l’Agenda 2030.
Ce programme, géré et subventionné par le Centre pour le Développement Technologique Industriel (CDTI), vise à encourager des recherches pertinentes qui proposent des solutions aux défis stratégiques de la société espagnole. Des initiatives s’inscrivant surtout dans le cadre transversal de la lutte contre le changement climatique et de la durabilité, tant environnementale qu’économique et sociale.
Que veut-on obtenir avec EOCENE ?
L’économie circulaire a besoin d’une gestion optimale et réelle des déchets (sous-produits) pour créer une économie efficace. Cet objectif s’inscrit dans le cadre du programme de l’Union Européenne de développement durable de 2030, qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55% d’ici 2050 et son empreinte associée à l’industrie plastique.
C’est pour cela que le projet EOCENE (3 ans et 2 mois, 9 millions d’euros) favorise, d’une part, l’obtention de tous les composants d’un matériau composite (résine et charges et/ou fibres de renforcement) à partir de ressources renouvelables et, d’autre part, le développement de technologies durables pour les processus contrôlés de recyclage et de revalorisation des déchets à la fin de leur cycle de vie. Ces innovations sont fusionnées de manière synergique pour créer une nouvelle génération de composés hautement durables pour trois applications clés : architecture et design, construction et aéronautique.
Les composés thermostables qui seront fabriqués seront plus durables et capables d’être réutilisés et recyclés, favorisant ainsi l’économie circulaire.
Étapes à franchir dans le cadre du projet:
- Obtention de monomères à partir de résidus (sous-produits) de l’industrie agroalimentaire, de l’industrie des composites et des sources renouvelables (huiles végétales, lignine et cellulose).
- Formulation de nouvelles biorésines thermostables de type époxy, polyester et vinylester (autres que les pétrochimiques).
- Mise au point de nouveaux procédés de pointe pour obtenir des charges et des fibres de hautes performances techniques provenant de résidus et d’autres sources de forte disponibilité.
- Recherche technologique sur la modification et la fonctionnalité de différentes voies pour l’amélioration du recyclage des composites thermostables.
Un projet qui, grâce à la synergie et à la combinaison de tous ces éléments, aboutira à une nouvelle génération de composites thermo-stables très durables.
Kimitec en tant que « Hub Tecnologique »
Kimitec, présent dans plus de 90 pays du monde et avec des délégations aux États-Unis, Brésil, LATAM et Chine, possède le plus grand Centre de recherche sur les biopesticides, les probiotiques et les prébiotiques de toute l’Europe, le MAAVi Innovation Center. Il met à la disposition du projet EOCENE sa grande force comme « Hub bio-technologique ».
Nous sommes une entreprise au service de l’agriculture, ouverte et disruptive. Nous pensons qu’être ouverts, rechercher dans toutes sortes de sources, d’investigations, de partenariats entre des centres publics ou privés et surtout faire connaître le potentiel de cette biotechnologie est ce qui motive notre entreprise, Kimitec.
Notre équipe de R&d+i est structurée en trois lignes de recherche qui constituent les développements: Biocontrôle, Plan Performance et Pré & probiotiques. Ces trois domaines découlent de la technologie 4HEALTH. Cette technologie, développée uniquement par Kimitec au cours des dernières années, consiste à obtenir des matières premières naturelles auprès de quatre sources différentes: La microbiologie, les microalgues, la botanique et la chimie verte. Ces quatre technologies servent à tous les développements de la compagnie: aux projets financés (reconnus au niveau international grâce au programme H-2020, où Kimitec participe et a participé à quatre d’entre eux), aux projets internes de R&d+i et aux MAAVI LAB (Projets internes et privés consistant à mettre toute l’expérience de Kimitec, les connaissances et les installations à la disposition de la société et des producteurs agricoles et de leurs besoins).
La société Kimitec met au profit du projet EOCENE sa grande expérience en économie circulaire par le développement de fermentations industrielles à partir de sous-produits de l’industrie alimentaire. Ainsi, l’obtention de monomères sera optimisée tant au niveau pilote qu’au niveau industriel.
Kimitec a une expérience du traitement des sous-produits de l’industrie agroalimentaire au travers de l’utilisation de la biologie synthétique, notamment grâce au projet MIPLASCOE, financé par la CDTI, qui s’est achevé en 2019. Il s’agissait de la production de monomères par un processus de fermentation pour la production de biopolymères pour la fabrication d’emballages durables et biodégradables pour l’industrie alimentaire.
Ce projet, associé à l’expérience de Kimitec en fermentations ciblées, biotransformations et biologie synthétique, fait de Kimitec le partenaire idéal pour la mise en œuvre du projet industriel EOCENE.
Technologie appliquée
Kimitec étudiera les substrats, les souches productrices et les processus de fermentation pour la production de monomères naturels afin de choisir des matières premières qui puissent être utilisées comme substrat de fermentation à partir de sous-produits de l’industrie alimentaire. Cela permettra de caractériser ces matières premières et de les pré-traiter afin d’évaluer leur capacité et d’obtenir des rendements élevés.
L’expérience de la microbiologie dans la sélection des souches de micro-organismes sera chargée de cette sélection, des souches servant à la fabrication de monomères.
Une fois les souches sélectionnées, des techniques génomiques et bio-informatiques seront utilisées pour sélectionner des opérons géniques responsables de la synthèse des monomères, puis en collaboration avec les groupes de recherche, utiliser et appliquer des techniques de biologie synthétique en créant des micro-organismes super-producteurs.
MAAVi Innovation Center dispose d’un laboratoire fonctionnel pour tout ce processus, mais nous comptons également sur la collaboration du Centre National de Technologie et de Sécurité Alimentaire (CNTA) et de l’Université de Séville, qui nous aideront à concevoir et à étudier les processus de fermentation.
Un projet différent qui nous permet de découvrir de quoi nous sommes capables et de rechercher des synergies dans différents secteurs. Nous pourrons participer et collaborer à la lutte pour de nouveaux développements durables, même si dans ce cas nous sommes loin de notre objectif, c’est pour nous un défi que nous acceptons avec fierté, en apportant tout notre potentiel jusqu’à la fin.